Procès Bolsonaro : les juges votent pour le verdict historique

upday.com 8 hours ago
L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, le 6 juillet 2024 à Balneario Camboriu, dans l'Etat de Santa Catarina Evaristo Sa

Cinq juges de la Cour supręme du Brésil commencent mardi à voter pour condamner ou acquitter l'ancien président d'extręme droite Jair Bolsonaro. L'ex-chef d'État brésilien de 70 ans est accusé de tentative de coup d'État dans un procès historique. Un verdict est attendu d'ici vendredi.

Bolsonaro risque jusqu'à 43 ans de prison aux côtés de sept coaccusés, dont d'anciens ministres et militaires haut gradés. Le parquet l'accuse d'ętre le chef d'une "organisation criminelle armée" ayant conspiré pour son "maintien autoritaire au pouvoir" malgré sa défaite face au président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022. Le supposé plan putschiste prévoyait aussi l'assassinat de Lula et du juge Alexandre de Moraes, rapporteur du procès.

Premier procès de ce type depuis la dictature

C'est la première fois qu'un ancien chef d'État brésilien est jugé pour un projet présumé de coup d'État depuis la fin de la dictature militaire (1964-1985). Déjà inéligible jusqu'en 2030 pour désinformation électorale, Bolsonaro se dit victime d'une "persécution politique" à un peu plus d'un an de la présidentielle de 2026. En résidence surveillée à Brasilia depuis début août pour des soupçons d'entrave à la justice, il ne devrait pas ętre présent au tribunal mardi pour des raisons de santé.

Une majorité simple de trois des cinq juges suffit pour décider du verdict. En cas de condamnation, qui peut ętre contestée en appel, les magistrats fixeront ensuite les peines de chacun des accusés.

Guerre commerciale avec les États-Unis

Le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part importante des exportations brésiliennes. Il dénonce une "chasse aux sorcières" contre son allié Bolsonaro. Son administration a aussi pris des sanctions contre le juge Moraes, qui votera en premier mardi.

Le ministre brésilien de l'Économie Fernando Haddad a reconnu qu'il est "impossible de prévoir ce qui peut sortir de la tęte de Trump". Face à l'éventualité de nouvelles mesures de rétorsion américaines, le Brésil anticipe des tensions commerciales accrues.

Mobilisation pour l'amnistie

Le camp Bolsonaro s'active au Parlement pour faire voter un projet d'amnistie au bénéfice de son leader. Des dizaines de milliers de sympathisants se sont rassemblés dimanche à travers le pays à l'occasion de la fęte de l'indépendance pour reprendre ce mot d'ordre. Durant la manifestation à São Paulo, un immense drapeau américain a été déployé.

Le gouverneur de São Paulo Tarcísio de Freitas, considéré comme possible successeur de Bolsonaro, a durci le ton dimanche contre la Cour supręme : "Nous n'allons pas accepter la dictature d'un pouvoir sur l'autre". Le tribunal remplit "son rôle de gardien de la Constitution et de l'État de droit", a répliqué Gilmar Mendes, doyen de la haute cour.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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